jeudi 7 février 2008

FrAnCoPhOnIe

Le mois de mars est le mois de la francophonie, laissant la part belle à la langue française. Dans ce cadre, le Centre culturel français propose de fêter les poètes francophones durant toute une semaine. Au programme, des ateliers, un festival du film francophone, un concours de slam, des stages et des concours.























Nous pourrions définir la francophonie comme "l'ensemble des personnes utilisant la langue française, que ce soit leur langue maternelle, nationale ou d'enseignement, ou encore le fruit d'un choix imposé par l'histoire comme d'une adhésion personnelle."

Outre cette définition, le lexicographe Alain Rey explique dans un supplément du Monde, datant du 17 mars 2006, les ambiguïtés que contient la notion de francophonie (quelques extraits choisis) :

Le mot "francophonie" a été formé dans un cadre parfaitement colonialiste (temps de Jules Ferry) puisqu'il s'applique à l'usage triomphant de la langue française en Afrique. Ce n'est que bien plus tard, que le mot fut revendiqué par des écrivains employant le français par choix et par nécessité à la fois (Senghor, Césaire). Mais, jusqu'à l'invention de la "négritude", l'idée francophone n'est pas reprise par la France, qui admet mal d'être bousculée par les revendications de ceux qui ont subi la langue nationale et qui opère sur elle un travail de l'intérieur pour affirmer une expression propre en Afrique comme dans l'espace caraïbe.
Face à cette ambiguïté, la francophonie est une sorte de patate chaude que pays, pouvoirs et créateurs se repassent avec des intentions contrastées.
Lié aux conditions d'exercice socio-linguistique ou fruit d'un choix esthétique, le miracle des francophonies tient à l'enrichissement déterminant de la langue : emprunts, façon d'écrire, procédés rhétoriques et narratifs renouvelés.
Les contacts entre les deux langues maternelles marquent la sensibilité littéraire, mais n'idéalisons pas : chaque créole, par exemple, a souffert de la comparaison avec la langue officielle, qui le renvoie au bas de la hiérarchie linguistique.
La bonne santé de la francophonie dépend d'une idéologie plurielle respectueuse de chacun et rétive à toute hiérarchisation ; plus encore sans doute d'un projet pédagogique aussi pensé qu'ambitieux. La misère de l'école africaine est telle qu'à terme la francophonie peut disparaître - la solution serait de s'employer à créer un bilinguisme, avec de grandes langues vernaculaires. Enfin le succès dépend des médias et de la diffusion de la langue sans tomber dans le piège de la récupération politique (retrouver la posture du maître d'école ou du grand frère, dont les anciens colonisés ne veulent naturellement pas le retour).

2 commentaires:

mm a dit…

Fait bien longtemps que j'étais pas passé par ta rue pitite karine.
je suis à chaque fois fasciné par tes dessins... et je crois que c'est ça qui est bon, c'est de venir y puiser un autre air, d'autres couleurs et d 'autres sourires... bizou frais de l'hexagone. mathias

Unknown a dit…

coucou comment je suis content que tu es presenter cette exposition et j immagine toute te joie et le travail abature ... toute mes felicitation.... courage je te l apporte et detremination..... encore bravo et a tres bientot a cotonou