CTS. Compagnie bunker. Un char d'assaut. Avec ses vitres teintées, son moteur rugissant, son pare-buffle j'avais au plus profond de moi prié un dieu que je connaissais pas. Un car accaparé par des nigérians furieusement sauvages. Je n'en revenais pas. J'étais choqué au plus profond de moi. Les gens se piétinaient, se bousculaient. Le jour était en train de poindre. Je perdais patience devant toute cette dispersion et négligence humaine. Nous nous regardions avec Hector indignés. Le mot est faible. Je ne porte aucun jugement de culture à ces hommes et femmes rencontrés aujourd'hui mais j'ai peur devant tant d'agressivité, de sauvagerie, de barbarie. Le chaos continue dans le bus. On palabre. On crie. On s'égosille pour recouvrir le verbe du voisin. On s'agite pour trouver sa place. Le blanc. Le blanc. Voilà comment je suis appelée parmi cette bande de mâles inintelligibles et violents qui m'entoure. Les cinq femmes présentes ne sont pas mieux. Hector est là. J'inspire. J'expire. Je voulais descendre. Partir. Le car démarre par saccades pour s'élancer furieusement sur la piste. Je m'enfonce dans le siège pour disparaître. J'ai peur. On roule vite. Trop vite. Son klaxon intempestif jette à tout va des notes de playstation. Un frisson me parcourt le dos. Je faisais partie d'un mauvais film. Babel ou une prise en otage d'un car blindé par des rebelles. Rester en paix.
... a suivre d'ici une petite heure... !
lundi 28 juillet 2008
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1 commentaire:
vite vite, la suite...
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