Il me faut vous présenter Hevioso. Hevioso, dieu du tonnerre. (Prononcez "Réviosso")
Depuis quelques jours la saison des pluies a repris, après un harmattan frais et quelques grosses chaleurs avoisinant les 40° C. Revoilà la saison des pluies.
Je l'imagine un peu comme la mousson en Asie.
Au loin, les nuages s'épaississent, noirs, agglutinés, bouillonnants. Souvent, on peut les voir s'approcher avec violence. La rapidité avec laquelle ces nuages voraces mangent l'horizon, ne nous laisse qu'une fraction de seconde pour nous abriter sous une paillote, un maquis, un bout de tôle. Les plus malchanceux se retrouvent humides, trempés jusqu'aux os, en très peu de temps. Les zems glissent. L'eau inonde les vons, les habitations, notre être tout entier. Un grondement. Hevioso. De violents éclairs fusillent le ciel pour fendre la terre quelque part. Puis, souvent, l'obscurité. Parfois, le soir, la ville semble plongée dans les ténèbres. Les lumières de la ville ne sont plus. Seuls, les éclairs, tel le néon défectueux de ma chambre, éclairent par intervalle cette noirceur si terrifiante. Un éclair, là, de l'autre côté du mur. Un grondement, terrifiant. Je tremble. Hevioso me fait véritablement peur. Hevioso est vivant. Scotchée au canapé, j'attends. J'attends son départ. J'attends pour pouvoir enfin essorer les torchons ayant absorbé l'eau transpirant, dégoulinant des fenêtres.
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2 commentaires:
Méfie toi, Edgar A Poe n'est pas loin.
Si tu continues c'ets Lovecraft qui te guête.
Sublime
Romain
Merci pour ton joli commentaire qui me fait un peu travailler les zygomatiques !
bises
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