Ce matin, sur le chemin de l'école, les jeunes traînent leurs tongues nonchalamment en transportant leur cartable sur le haut du crâne. Le couturier installe sa vieille machine à coudre dans son atelier en taule ondulé. Les touaregs installent leurs bijoux en argent sur des tables en bois en me faisant un signe de la main. Les zems m'interpellent. Jahwajah, Rahwadjah et Ahwadjah la fraterie rasta me salut.
- Karine ! tu es là?
- Oui je suis là !! tu vas bien ?
- Ça va bien merci. Et toi ? comment ça va ?
- Hin (=oui en fon, l'une des nombreuses langues du Bénin),
ça va bien ! Et la famille ?
- La famille ça va, et chez toi ?
- Ça va. Et la santé ?
- Ça va bien, on remercie dieu, et ce matin ?
- Ça va. J'ai fais un peu ! Et toi tu es en train ?
- Oui je suis en train. Et dans l'ensemble ?
- On est là, on se défend.
- Allez bonne journée !!
... Et c'est ainsi à chaque rencontre !!!
lundi 15 octobre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
ce matin, je n'ai pas eu la même vision d'un lundi "au soleil" chose très rare à Paris, pa de jeunes qui traînent leurs tongues en transportant leur cartable sur le haut de leur crâne ( j'imagine la tête de la concierge de l'école primaire à côté de notre habitation) et pas de dialogues sympath avec les gens de la rue(cela s'explique je n'ai qu'à traverser pour aller aux bureaux)
SPECIAAALLLLLL...
...DEDIKASSSS ! ! !
:]
Je voulais juste apporter deux petites précisions :
- la première est juste pour ajouter que les écoliers et étudiants au Bénin, portent également (en plus des tongues !) un uniforme couleur praline... ce qui permet de ne pas discriminer certains élèves.
- la deuxième : je voulais remercier Arno, ami bourré d'anecdotes africaines, sans qui ce dialogue n'aurait pu voir le jour !! :) Merci !!
meuh non même pas vrai!
merci quand même!
Enregistrer un commentaire