mercredi 28 novembre 2007

Danse (3)

Réalisation d'une affiche pour Médard Sossa, danseur béninois.

Danse (2)

Recherches graphiques pour l'affiche de l'atelier de danse proposé par Marceline Lartigue au Centre culturel français de Cotonou.


Danseuse professionnelle, Marceline Lartigue travaille sur le rituel dans la danse contemporaine.
Elle a obtenu une bourse AFAA-Villa Médicis Hors les murs grâce à laquelle elle a pu se rendre en Afrique noire pour effectuer ses recherches artistiques et initier des formations.
De sa rencontre avec des danseurs béninois, de leurs échanges, elle nous a présenté récemment une pièce ayant pour ambition de donner naissance à un rituel contemporain.

Les silhouettes en mouvement à l'encre de chine sont les éléments forts du visuel. Avec plus de sensibilité, les traits et "gribouillages" au crayon de papier renforcent l'idée de l'atelier. Atelier en recherche, le brouillon, le non-fini.
En revanche la typographie vient apporter un équilibre au visuel, et de la rigeur. Rigeur imposée par la danse.
Le noir et blanc et imposé, photocopie des tracts oblige.

lundi 26 novembre 2007

Danse

Croquis à l'encre de chine.
Recherche de mouvements.
Danse Agbadja (Région du Mono-Bénin)

Zone Duty free

Mon séjour au Togo de deux jours, aller-retour, ne valu pas temps pour ce qui s'y était déroulé.

La véritable richesse de ce-dernier était resté à la frontière, entre le Bénin et le Togo : une sorte de non-lieu, de bande passante et passagère, où se croisent, par flux, piétons et taxis-brousse. Jalonnée d'embûches, ma traversée dans ce "no man's land" fut des plus déroutante.

Laissée à la frontière béninoise par mes amis eux-même africains, il me fallu aller de bureaux en offices afin de mettre à jour mon entrée en pays mina. Sous une chaleur étouffante, j'avançais, incertaine, perdue parmi d'autres. Les autres, une valise sous le bras, essayant de se frayer un chemin entre les véhicules et les volailles. Je contribuais à ce flux migratoire.
Ecrasée par la chaleur donc, je tentais tant bien que mal de m'approcher des premiers bureaux. Je me fit interpeller par un officier, ma couleur de peau ne passant pas inaperçue. "Accueillie" par une grosse dame en uniforme, assise derrière une table en bois, je lui tendis fébrilement mon passeport sans même un regard de sa part. Un regard par ailleurs lui-même perdu derrière deux culs-de-bouteille poussièreux. Suivie toute une liste de questions dont certaines restèrent sans réponse : le numéro d'immatriculation du véhicule de mon ami… comment pouvais-je le connaître ? le nom de l'hôtel... que nous n'avions pas réservé, mon adresse à Cotonou dont je ne connais toujours pas le numéro de lot… bref, après avoir eu l'autorisation de la grosse dame (dégoulinante de sueur), je regardais fièrement mon premier tampon "Sortie" apposé à mon visa... mais l'expédition transfrontalière ne s'arrêtait pas là. Il me fallait avoir le droit d'"Entrée" au Togo…

















Entre les deux bureaux, j'y découvris le plus improbable duty free terrestre africain.
Un monde grouillant de commerçants en plein air. Pas de parfums et de Toblerone mais des vendeuses de bananes, des piles de cd gravés, des poulets en vrac, des tanties préparant le riz-au-gras. Pas de panini. Pas d'atmosphère aseptisée, mais un univers coloré, déroutant. Et toujours cette odeur âcre, cette poussière et cette chaleur qui vous colle à la peau…

Deuxième office : "Entrée"… et une demande en mariage…

(…)

Le lendemain : le retour. Mêmes bureaux, mêmes tables, mêmes officiers, même flux, même duty free.

Même attente… pour un tampon.

Et subitement branlebas-de-combat à la frontière. On s'énerve. On siffle. On nous fait descendre les marches de l'office. On se dépêche. Le passeport dans une main, l'interrogation au fond des yeux, on s'exécute. Ça s'agite. Cinq minutes après, me voilà alignée auprès d'une dizaine de personnes, dans la poussière, tel un peloton d'exécution. Droite. Il est 18h, un coup de sifflet par un militaire donne le signal à un second qui s'exécute en descendant le drapeau togolais. Silencieux, nous restons figés devant un attroupement de militaire s'égosillant en chantant l'hymne national.

Je me retiens de rire jusqu'au second coup de sifflet marquant le repos.

Voici, pour ne pas vous laisser en reste, quelques petites images de mon excursion à Lomé !







mercredi 21 novembre 2007

Dieu te voit !

Ahhh !! Si seulement j'avais eu la présence d'esprit de coller cette superbe maxime sur la carrosserie de ma voiture !
... cela m'aurait évité d'avoir mes deux clignotants de volés ce matin même !!!



Hé (à prononcer aigu en hochant légèrement la tête, toujours) ! Dieu est tellement respecté et présent, ici en Afrique,... que cet autocollant aurait été pour moi le meilleur antivol !

Suspendus après une grille en ferraille au bord d'une voie passante, poussiéreux, salis, mal imprimés, voici les autres autocollants que j'ai trouvé parmis de nombreuses images politiques et religieuses :















"Dieu est bon", "Il n'est jamais trop tard", "L'Afrique appartient aux africains", "Après la pluie, vient le beau temps", "Je lutte pour mon avenir", "Pas d'argent, pas d'amis", "Dieu peut le faire encore", "Pas de repas pour un paresseux", "Tais-toi jaloux !"...

Chaque maxime ici prend tout son sens. Les africains sont très croyants et "à cheval" sur ce genre de chose.
Ils ont une relation, aux mots, à leur sens, leur poids. Tout à de l'importance et surtout une signification...

Je reviendrais plus tard sur l'omniprésence de la religion et des croyances en Afrique.
Je vous prépare aussi un petit papier sur le paysage linguistique ici, au Bénin !! Un véritable régal visuel et textuel !

mardi 20 novembre 2007

Soyez les bienvenus !

L'autre côté du miroir...


Carnet de bord d'un demandeur de visa rencontré au Bénin.

Micro-histoire dans ce qui sera notre Histoire ; dans une actualité durcie pour beaucoup d'entre eux.

C. est un béninois de 30 ans.
Médecin, il souhaiterait reprendre une formation en France afin de se spécialiser. Cette formation lui permettrait d'obtenir un diplôme qui le valoriserait.
Ici, à partir d'un certain niveau intellectuel les gens tournent en rond car le boulot est peu intéressant, peu valorisé. Le pays n'a rien à proposer.
Cette formation étant l'une des meilleures qu'il ait trouvée.
Partir serait aussi pour lui une bouffée d'air, un renouveau, une véritable expérience humaine : ces amis ayant déjà tous quitté le Bénin pour d'autres horizons.

Pour obtenir son visa il s'est adressé au consulat de France à Cotonou.
Mais entrer dans l'Hexagone est une véritable épreuve.

1. Trouver une formation qui l'intéresse, s'inscrire auprès des universités.
2. Démarches administratives : présentation du dossier pédagogique à l'ambassade (note depuis le bac, parcours...) + accord de l'université (lettre d'acceptation)
3. L'ambassade émet un avis favorable ou non, puis transmettent le dossier au consulat. Le délai entre les deux dur environ un mois.
4. Le consulat vérifie toutes les pièces qu'il faut pour obtenir le visa.
Le visa est spécifique selon les personnes.
Dans le cas de C. un visa étudiant d'un an est requis.
Mais la situation se complique. C. doit trouver une attestation de logement en France, ainsi qu'une garanti financière d'au moins 5000 euros pour l'année.
C. fait un prêt et se fait aider par des amis.

- Pour l'attestation de logement : C. a des amis en France (les hôtes).
Ces derniers doivent aller à la mairie pour demander ce fameux certificat d'hébergement. La feuille coûte déjà 30 euros. Par ailleurs, on leur demande une feuille d'imposition qui prouve qu'ils gagnent 1500 euros par mois... ils sont étudiants... La demande reste vaine.
C. doit donc réserver une chambre dans un foyer et faire un virement bancaire. Le foyer a mis, dans son cas, plus de deux semaines à envoyer l'attestation de logement alors que le temps lui était compté.

- Pour justifier d'un compte en France (et garantir un virement permanent mensuel de 457 euros ou justifier d'une présence de 5000 euros sur un compte bloqué) C. a dû ouvrir un compte, ici au bénin, à la Société Générale (seule banque française ici) ou il a placé le capital après différents prêts.

C. a enfin toutes les pièces demandées.
Il retourne au consulat après avoir vérifier toutes les pièces qu'il avait.

Au 1er entretien on lui dit que sa situation est ambivalente car contrairement aux autres étudiants il s'auto-finance et travaille. Les autres bénéficient soit d'une bourse soit de l'aide de leurs parents. Du fait de son âge et son auto-financement on ne lui a pas demandé de garant.

Il repasse quelques jours plus tard après un coup de fil du consulat.
On lui demande de repasser car il manque deux pièces.
Une prouvant la situation professionnelle de ses parents et l'autre confirmant son inscription dans sa formation.
La prof lui renvoit la lettre, déjà envoyée au consulat.
Le lendemain il repasse avec les pièces.
Nous sommes vendredi. Sa rentrée est le lundi.
Le vendredi on lui dit de repasser l'après-midi pour récupérer son visa.
En ouvrant son passeport il voit un petit papier :
"Selon l'article X de la loi française, le consulat peux refuser sans justification..."
Tous ces efforts... pour rien.

Dégouté de ces trois mois passés, il cherche ailleurs.
Une semaine s'écoule.

On le rappelle une semaine plus tard contre toute attente car il s'était mis en tête qu'il ne partirait plus. On lui dit que son visa l'attends mais qu'il doit encore rapporter des pièces complémentaires (les mêmes)...
Surpris, C. s'est demandé à quel niveau été le problème ?? La transmission au sein du consulat ?
Parallèlement, le même jour, il apprend qu'il vient d'obtenir un poste prestigieux de médecin au Gabon pour une fondation suisse.

Partagé, il demande divers avis, d'autant plus que la prof en France l'avait beaucoup aidé.

Finalement il repart au consulat et obtient son visa... en se posant toujours des questions.

Aujourdhui il a tourné la page mais ne ferme pas la porte à la fondation qui lui a promis de garder son cv pour l'année prochaine.

---
Depuis le 1er décembre le Bénin fait parti de ces pays possédant un Campus France inauguré par l'oubliable Mr. H.

lundi 12 novembre 2007

Le "God Will"

Le "God will", petite buvette fort paisible, située à Cadjehoun, quartier populaire de Cotonou.

L'air y est frais cet après-midi. Je sirote un Coca assise à l'ombre de cette paillote, cachée derrière une palissade bleu ciel.
Les deux tatas se reposent à une table, attendant le chaland assoiffé. D'un pas mou, l'une se lève à l'arrivée d'une petite marchande ambulante de vêtements. Du haut de ces onze ans, cette petite fille sillonne les vons du quartier, portant sur sa tête un panier rempli de sous-vêtements. Des cintres suspendus à ce même panier affichent au client quelques vêtements usés, délavés. Des fripes en soit. La tata de la buvette, partie essayer derrière le comptoir, revient en défilant devant moi tantôt avec un jeans à fleurs, tantôt avec un pantalon écru tâché. Nous échangeons quelques mots. Elle fini par acheter le premier à 600 FCFA.
Je reprends mon dessin au crayon. Sirote un peu. L'air est frais. Quelques autres tatas préparent la pâte à côté en pilant l'igname dans un mortier. Le son est régulier, leur transpiration aussi. Un petit gars du quartier, m'ayant aperçu, vient à ma rencontre avec quelques feuilles de papier sous le bras. Curieuse, je lui demande de me montrer ses dessins.... il s'agit de photocopies poussièreuses de dessins anatomiques !!! Probablement ses cours !

Le Coca terminé, je paye et d'un amical sourire et reprends ma route !

A côté de la buvette, deux enfants jouent sur une balançoire en bois... j'apprendrais plus tard qu'il s'agit du manège du quartier... et que l'aller-retour est à 1FCFA !!!!

L'atelier de Thierry est non loin de là... je décide de lui rendre visite !!

Thierry réalise manuellement toutes les banderoles du CCF. Vous savez ces banderoles en tissu que l'on accroche sur les murs extérieurs des bâtiments pour annoncer tel ou tel événement ?

Lorsque j'atteinds son atelier, un de ces apprenti, accroupi dans la rue, est en train de tracer méticuleusement des lettres noires et orangées sur une bande de tissu. Cette dextérité avec laquelle le travail est réalisé me surprend.


Me voyant gribouiller dans un coin de l'atelier quelques instants de vie, Thierry me propose de découvrir le processus d'impression qu'est la sérigraphie. Il faut bien entendu comprendre "sérigraphie artisanale" puisque les moyens sont moindre ici, comme vous pouvez l'imaginer !! Me voici donc à réfléchir à l'idée d'un visuel. Un éléphant en bois, poussiéreux, posé au fond de l'atelier fera l'affaire !

Voici après de nombreuses manipulations, le résultat !!


... et bientôt en vente imprimé sur Tee-Shirt !! A vos commandes !! ;)

dimanche 11 novembre 2007

Fragment de palabres (1)

TURBULENCES

Partir... Là-bas, par exemple. En Afrique. Oui, en Afrique.
J'y habitais déjà en rêve. Je m'y sentais bien, en rêve.

Ce sont des rêves baignés de musique mandingue qui m'ont transporté dans l'ailleurs. C'est cette saveur inoubliable du thé sucré comme l'amour, doux comme la vie et amer comme la mort que je ne peux oublier de mon voyage au Mali. Ces temps partagés sous un manguier à palabrer que je ne peux oublier. Des instants de vie qui vous happent brusquement, sans vous y attendre le moins du monde alors que le temps vous presse mollement vers d'autres aventures ! Voilà l'Afrique ! Ses couleurs chatoyantes et douces à la fois, ses wax (tissu) hollandais aux imprimés multiples, ses buvettes bleues turquoises, sa poussière dorée, son odeur âcre, sa lumière vous enveloppant tout entier, ses rires et ses souffrances.


Je m'y sentais bien, en rêve. Je me suis accrochée à eux pour me donner le courage de partir, pour vivre cette fabuleuse expérience qui je n'en doute pas marquera ma vie comme tout ceux qui ont parcouru aussi ce chemin. Chemin fait de découvertes, désillusions, adaptations, et harmonies. J'ai rêvé l'Afrique et je voulais y vivre pour comprendre, par curiosité. Je ne sais toujours pas ce que je suis venue y chercher si ce n'est des valeurs, un enrichissement personnel et professionnel. Fragile mais déterminée, pas plus courageuse qu'un(e) autre, chemin faisant je me construis, j'ai appris à m'adapter, à m'ouvrir aux autres car partir seule c'est aussi ça...

Et pourtant, le Bénin n'est pas l'Afrique dont j'ai rêvé.
Le Bénin fait parti de cet immense continent si riche et si complexe à la fois.
Je comprends qu'avec cette inexistence des saisons, ce soleil prédominant, cette curiosité et cette soif que j'ai à découvrir ce "nouveau monde" dans lequel je vie, que j'essaie de comprendre, décortiquer et ce bonheur que je prends à vous le raconter... vous pensez que je suis encore et toujours en vacances depuis mon départ !! Et pourtant...

Je m'y sens bien. Je n'y habite désormais plus en rêve...
Le voyage est fait de solitudes, d'interrogations, de questionnements, de turbulences.


C'est aussi ces moments choisis, quotidiens que j'ai envie de partager avec vous, à travers cette rubrique "Fragment de palabres ".

jeudi 8 novembre 2007

Nana Benz

Nous appelons Nanas Benz ces femmes africaines qui font l'aristocratie du commerce du pagne en Afrique noire. Je ne sais pas si ce nom est utilisé dans tous les pays, il l'est en tout cas au Bénin et au Togo. Actuellement les femmes méritant ce titre, venu des années 60, sont celles qui affichent leur réussite par l'achat de Mercedes-Benz, suffisamment rares dans le paysage pour être remarquées.
Il s'agit donc pour elles d'une véritable réussite économique.

mercredi 7 novembre 2007

L'après-midi du conte

Petite illustration à l'encre de chine,
pour un billet d'entrée.

lundi 5 novembre 2007

Quiétude et jacinthe d'eau


Samedi matin, les cheveux ébouriffée, la peau collée aux draps par la chaleur nocturne, je tente de m'extirper de mon lit, tant bien que mal. Le soleil vient de se lever aussi. Il fait beau, seuls quelques montons épaississent le ciel par endroit. Un jour comme on les aime pour aller flâner en pirogue, sentir le frais nous envahir, entre mangrove et jacinthes d'eau. Une tartine avalée, je sors dans le jardin et m'avance vers le portail.

Un petite tête, inconnue, dépasse de la porte bleue ciel.
"Vous vous souvenez de moi ??" dit-elle.
Je plisse les yeux, interrogateurs. M'approche jusqu'à découvrir un immense sourire et de grands yeux éveillés (eux).
"Ahhhh ouiii !! l'homme-volaille !!"
"Ahhhh !! ... encore lui..." me dit mon inconscient endormi.
L'homme-volaille m'interpelle plusieurs fois dans le mois... et me propose à chaque fois ses produits à chair rose emballés dans un sac plastique : LE poulet !!
Déclinant avec amabilité sa proposition, je m'engouffre dans le four à chaleur tournante qu'est ma voiture.
Fréjus me court après, un bouquet de fleur en avant.
Je file. Le rendez-vous est donné à 8h30, direction les Aguégués, au nord de Porto-Novo.

Les Aguégués. Cité lacustre.
Petit village sur pilottis.
La douceur de l'air semble caresser l'eau.
La pirogue glisse dans un liquide brun laiteux.
Les quelques rayons de soleil font briller le lac et apparaître quelques reflets bleutés. Assise sur une planche trahie par l'humidité, je plonge les poils de mon pinceau dans le lac avant de le ressortir et de le tremper dans mes pots d'aquarelle.
Les plantes semblent reprendre vie sous les gribouillages laissées par mon pinceau.

A peine le temps de tremper la plume dans le pot d'encre de chine que la pirogue se frayant un chemin parmi les jacinthes d'eau semble être freinée dans sa lente traversée. Lorsque je lève le nez de mon carnet de croquis, la pirogue s'est arrêtée à l'ombre d'une de ces petites maisons sur pilottis. Des maisons tenant étrangement sur l'eau, soutenues par de fragiles bout de bois. D'ailleurs les maisons en sont entièrement constituées. C'est incroyable ! A l'intérieur, le plancher laisse transparaître l'eau stagnant un mètre dessous. Le toit également constitué d'épais bouts de bois maintient les filets de pêche en l'air. Seuls deux fauteuils et une table en bois font office d'ammeublement. Une paillasse au sol sert de lit. Au mur : feu Bobby, feu grand-mère, feu Daddy posant dans un décor occidental préfabriqué, accrochés dans un joli cadre baroque doré !!

Dans ce même village lacustre, construit de la même façon : un hôpital, une école, une église...

Sur le chemin du retour j'avais le sentiment de faire parti d'un reportage de Thalassa ! Notre pirogue s'est mise a croiser d'étranges et non moins illégales cargaisons : celles de bidons d'essence venus du Nigeria...